Supplémentation des poches

La nutrition parentérale consiste en l'administration de nutriments par toute voie autre que digestive, le plus souvent par voie intraveineuse.
La nutrition parentérale est moins physiologique que la nutrition entérale administrée par voie digestive. La nutrition parentérale n'est donc généralement indiquée qu'en présence d'un intestin non fonctionnel ou inaccessible. C'est une nutrition passive et ses deux écueils métaboliques sont le risque d'excès d'apports protéino-énergétiques et le défaut d'apports en minéraux et micro-nutriments.

La supplémentation des poches de nutrition parentérale peut être sous la forme d'élactrolytes, de vitamines, d'oligo-éléments.

Non renseigné

Il faut choisir le tyope de supplémentation que l'on veut :

- besoin en électrolyte en prenant compte de l'osmolarité et la composition de la solution,
- besoin en vitamines en prenant compte de la composition et de la proportion des éléments de la solution,
- besoin en oligo-élément en prenant compte de l'osmolarité et de la composition de la solution.

La prescription doit comporter, quantité variable et adaptée, l'apport protéino-énergétique et tous les minéraux et micro-nutriments essentiels.
Le volume liquidien minimum est de 30ml/kg/j, à adapter en fonction de l'état d'hydratation, de la fonction cardiaque et rénale et des pertes.

Non renseigné
Indications

La nutrition parentérale est indiquée lorsque :
- la nutrition entérale est impossible,
- le patient ne peut pas manger : comas, néoplasie ORL, obstacle digestif, entérite radique grave, grêles courts,
- le patient ne doit pas manger : après chirurgie digestive lourde (cf protocoles), lors d'une fistule digestive, d'une pancréatite aiguë, d'une diarrhée sévère,
- le patient ne veut pas manger : c'est parfois le cas lors d'anorexies psychogènes, lors de refus de la nutrition entérale.

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Non renseigné

La nutrition parentérale est indiquée lorsque :
- la nutrition entérale est impossible,
- le patient ne peut pas manger : comas, néoplasie ORL, obstacle digestif, entérite radique grave, grêles courts,
- le patient ne doit pas manger : après chirurgie digestive lourde (cf protocoles), lors d'une fistule digestive, d'une pancréatite aiguë, d'une diarrhée sévère,
- le patient ne veut pas manger : c'est parfois le cas lors d'anorexies psychogènes, lors de refus de la nutrition entérale.

Le tarif de remboursement dépend de la solution injectée, se référer au fabricant afin de connaître les codes de remboursement.

La solution pour nutrition parentérale est un médicament remboursé à 65 %.
Lorsque le patient bénéficie d'une mutuelle ou est pris en charge à 100 %, on observe un remboursement intégral.

Conseils aux professionnels de santé

Certaines vitamines peuvent être ajoutées à plus forte dose :
- les vitamines B1 et B6, insuffisamment dosées dans les solutés vitaminiques usuels, qui sont amenées à raison d'au moins 125 mg/j.
- la vitamine C, pour son rôle antioxydant et du fait de l'augmentation des besoins lors d'une agression, à raison de 500 mg/j.
- les folates peuvent être fournis soit par 5 mg/j d'Elvorine®, soit par 25 mg par semaine du même produit.
- la vitamine B12, dont le stock corporel est important, est apportée à raison d'1 A de 1000 unités par mois.
- la vitamine K est apportée à raison de 10 à 40 mg par voie IV une fois par semaine.

Diverses remarques peuvent être faites :
- un régime de base apporte 4 à 6g de NaCl par jour.
- la quantité de potassium présente dans l'organisme est fonction de la masse maigre. Lors d'une renutrition, il faut donc augmenter les apports. On considère qu'il faut se baser alors sur 3 mmoles/g d'azote au minimum (soit environ 3g de KCl si on apporte 12 g d'azote).
- l'hypomagnésémie est fréquente lors des dénutritions, lors de pertes digestives anormales, lors d'une renutrition. Les besoins sont d'environ 7,5 mmoles/j. Il n'existe pas de dosage du magnésium cellulaire actif reflétant l'état d'un jour à l'autre. Le magnésium intra-érythrocytaire donne une idée de ce ce qui s'est passé deux à trois mois auparavant. La magnésémie plasmatique est de peu d'intérêt, car peu fiable.
- l'hypophosphorémie est également fréquentes, en particulier au démarrage d'un apport glucidique, et en période postopératoire. Les besoins sont de 14 à 16 mmoles par jour (soit 2 ampoules de Phocytan®). La surveillance se fait par la phosphorémie.
Les risques des voies centrales doivent rester présents à l'esprit :
- les complications septiques à type de bactériémie ou septicémie sont les plus fréquentes (20 à 30 % des complications). Le cathéter doit être enlevé, et le malade mis sous antibiotiques (bactériémie = traitement durant 2 à 5 jours, septicémie à staphylocoque = 3 semaines minimum).
- fausse route, rupture ou obstruction doivent être suspectées si le reflux sanguin sur quelques centimètres dans la tubulure à la mise en déclive du flacon n'est pas obtenu, ou si le trajet sur la radio est anormal. Le retrait du cathéter s'impose.
- la thrombose est à redouter surtout à partir de la 2ème semaine de vie d'un cathéter sous-clavier. Elle s'accompagne d'une fièvre, d'un oedème du membre supérieur du même côté, et est prouvée à la phlébographie. Le cathéter est à retirer, le malade à mettre sous antibiotique et anticoagulant.
- le pneumothorax après cathéter sous-clavier est le plus souvent peu grave, mais nécessite un drainage pleural en urgence.
- la perforation de l'oreillette ne devrait plus se voir, si le bout du cathéter est bien positionné (radio).
A noter qu'il existe de cathéters mieux tolérés, en silicone, qui sont tunellisés sous 30 à 40 cm de peau, et dont le risque septique pourrait être moindre. Ils doivent être posés au bloc opératoire sous anesthésie locale. Une NP peut également être effectuée sur un site d'injection de chimiothérapie, type port-a-cath®. Là encore, le risque septique serait moindre, et la pose doit être chirurgicale. De plus, le prix des sites est 10 à 20 fois plus élevé que celui d'un cathéter normal. Ces deux techniques sont réservées aux NP de longue durée (>2 à 3 mois).

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