Accueil » Dispositifs médicaux » Neurostimulateur pour rééducation périnéale
L'insuffisance sphinctérienne engendre des fuites urinaires souvent moindres qui arrivent lors d'un effort particulier : toux, soulèvement d'un poids, éternuement, éclat de rire, jogging... Pour éviter ces désagréments, le périnée, région constituant le plancher du petit bassin, peut se rééduquer : c'est la rééducation périnéale.
La neurostimulation est tout d'abord passive puis active : l'électrostimulateur musculaire envoie une impulsion électrique de faible fréquence à une sonde vaginale pour les femmes et anale pour les hommes - ensuite, quand le patient sait quelle partie du corps travailler, il contracte lui-même le muscle sollicité et c'est l'appareil qui mesure la force de contraction.
Des électrodes vaginales ou rectales délivrent ainsi diverses impulsions qui provoquent la contraction des muscles concernés. La méthode développe les sensations au niveau des muscles et facilite progressivement le contrôle volontaire de leurs contractions.
L'électrostimulateur est une petite machine d'électrostimulation, grande comme un baladeur, qui permet notamment de poursuivre la rééducation périnéale à domicile.
On peut également traiter l'instabilité vésicale par neurostimulation. L'instabilité vésicale se traduit par des envies de mictions impérieuses.
L'appareil peut se louer ou s'acheter.
Achat de l'appareil pour autotraitement à domicile de l'incontinence sphinctérienne : 304.90 €
ou
Location hebdomadaire de l'appareil pour autotraitement à domicile de l'incontinence sphinctérienne, limitée à 26 semaines : 11.74 €
Pour le neurostimulateur, les critères de choix sont les suivants :
- programmation manuelle ou automatique des données (plusieurs programmes pré-installés) ;
- mode de rééducation : par sonde vaginale, par sonde anale, par électrodes ;
- le type d'incontinence à traiter : incontinence d'effort, instabilité vésicale ou les deux (incontinence mixte), douleurs ...
De façon générale pour le neurostimulateur, la prescription doit indiquer le nombre de séances par jour et la durée en nombre de jours.
Chaque séance dure environ une demi-heure et est parfaitement indolore.
La prise en charge est assurée :
- après réalisation d'un bilan urodynamique avec trace (cystomanométrie et sphincterométrie au minimum) effectue par un centre reconnu compétent ;
- et après période probatoire de six à huit semaines avec contrôle post-thérapeutique réalise a l'issue de cette période dans le même centre attestant l'efficacité du traitement.
Pour savoir si le périnée doit être rééduqué, les patientes peuvent faire le fameux « stop-test » (arrêt net et puissant en milieu de miction) ou, mieux encore, demander à leur médecin généraliste, gynécologue, ou consulter une sage-femme (la consultation peut se faire sans ordonnance).
L'électrostimulateur est une petite machine d'électrostimulation, grande comme un baladeur, qui permet de poursuivre la rééducation périnéale à domicile.
La prise en charge de l'autotraitement à domicile n'est pas cumulable sur une même période avec la prise en charge du même traitement en centre, ni avec toute autre technique de rééduaction périnéale.
Lorsque le produit est inscrit à la LPPR (liste des produits et prestations remboursables) et que le patient bénéficie d'une mutuelle ou est pris en charge à 100 %, on observe généralement un remboursement intégral à la location et un dépassement de l'ordre de 199 à l'achat.
Pour les femmes qui viennent d'accoucher, cette rééducation est très importante car elle leur permet d'une part de mieux connaître les mouvements quotidiens qui préservent l'avenir de leur périnée et, d'autre part, de prévenir une éventuelle incontinence urinaire pouvant se déclarer beaucoup plus tard.
L'incontinence est la perte involontaire d'urine ou de selles.
On distingue trois grands types d'incontinence :
- l'incontinence avec mictions impérieuses : elle résulte d 'une instabilité vésicale.
La vessie pendant son remplissage se contracte involontairement de façon inattendue et inappropriée (vessie irritable). La fuite urinaire, souvent abondante, est précédée d 'un besoin impérieux d 'uriner. Il existe souvent une pollakiurie (émission fréquente de petites quantités d 'urine).
Le besoin est ressenti très fréquemment au cours de la journée mais les mictions se font sans difficultés.
- l 'incontinence par regorgement (rétention chronique des urines) : la vessie se vide très incomplètement.
Le résidu post-mictionnel est donc très important. Non vidée, la vessie se trouve trop rapidement pleine et l 'excédent d 'urine s 'écoule à l 'extérieur. Les mictions sont difficiles (dysurie) : nécessité de « pousser » pour uriner.
- l'incontinence par insuffisance sphinctérienne : appelée également incontinence d 'effort.
Les fuites sont souvent moindres et arrivent lors d 'un effort particulier : toux, soulèvement d 'un poids, jogging… Surtout les femmes en sont atteintes (distance très courte entre la vessie et le méat urinaire).
Il existe l 'incontinence mixte : l 'instabilité vésicale et l 'insuffisance sphinctérienne. Il s 'agit de 30 à 40 % d 'incontinents.
L 'incontinence touche 5% de la population, 30% des femmes entre 25 et 65 ans et le tiers de la population des plus de 60 ans.
50% des femmes sont sujettes à la faiblesse urinaire lors d 'un effort et 30% des femmes venant d 'accoucher.