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Un lecteur de glycémie est un dispositif médical qui permet de mesurer le taux de sucre dans le sang (glycémie) à l'aide d'une bandelette réactive à usage unique qui s'insére dans le lecteur.
Il est généralement utilisé dans le cadre d'une surveillance diabétique.
Seul le set complet d'autosurveillance de la glycémie est pris en charge et uniquement en cas
d'instauration d'une autosurveillance de la glycémie.
La prise en charge de ce set est assujettie à la disponibilité en conditionnement individuel du lecteur de glycémie et de l'autopiqueur.Ce set étant indiqué uniquement en cas d'instauration d'une autosurveillance de la glycémie, il nepeut donc être pris en charge qu'une seule fois par patient.
Possibilité d'avoir un lecteur seul pour lecture automatique chiffrée de la glycémie > 26.15 € (avec PLV)
Pour choisir un lecteur de glycémie, plusieurs critères peuvent entrer en ligne de compte :
- la quantité de sang à prélever : variant de 0.3 à 10 microlitres de sang pour les lecteurs les plus anciens, ce critère est important lorsque le patient a du mal à obtenir du sang au bout des doigts ;
- fonction vocale ;
- possibilité de renseigner des seuils d'hyperglycémie et d'hyperglycémie ;
- le temps de réponse : variable en quelques secondes ;
- la grosseur des chiffres : les problèmes de vue étant une des complications chroniques du diabète, la lecture du résultat et autres renseignements (heure, mémoires...) doit en être facilitée - choisir la grosseur des chiffres en fonction des capacités visuelles du patient ;
- la taille de la bandelette / électrode / capteur : en cas de difficultés de préhension, le patient doit pouvoir manipuler facilement tout le matériel ;
- l'éjection de la bandelette : elle peut se faire automatiquement ou non ;
- la calibration du lecteur : par puce, électrode ou code, peu de lecteurs nécessitent encore une calibration ;
- le nombre de mémoires : très utile pour les patients qui désirent se suivre via un logiciel chez eux ou chez leur professionnel de santé. Le nombre de mémoires peut atteindre 450 mesures - toutefois, certains patients jugent cette option trop compliquée et préfèrent des lecteurs avec peu de mémoires (les 10 dernières mesures par exemple) - Attention : disposer de mémoires ne dispense aucunement d'un carnet d'autosurveillance qui demeure un élément incontournable de la surveillance ;
- la lecture des cétones : pour des patients sujets à l'acidocétose, il existe un lecteur pouvant lire la cétonémie ;
- Le prix des piles, leur durée d'utilisation, ainsi que leur disponibilité, sont également à prendre éventuellement en compte puisqu'elles ne sont pas remboursables et qu'il est plus facile et moins cher de trouver des piles bâtons AAA que des piles bouton ou jeton au lithium ayant une référence bien précise ;
- La température d'utilisation est d'au moins 15 à 30° pour tous les lecteurs. La plupart des lecteurs intègrent une sonde de température qui interdit la mesure lorsque la température n'est pas dans la plage de fonctionnement permettant un résultat fiable, mais cette sécurité n'est pas présente dans certains appareils. La plage de température d'utilisation et la présence d'alertes de température sont donc des critères déterminants pour le choix d'un lecteur qui sera utilisé à moins de 15° ou à plus de 30° (randonnée, ski, montagne, voile...) ;
- L'altitude maximale d'utilisation est un critère pour les activités de haute montagne, car la réaction chimique des bandelettes, capteurs ou électrodes peut dépendre de la pression partielle en oxygène, or la pression partielle en oxygène diminue quand l'altitude augmente.
Le set complet comprend :
- 1 lecteur de glycémie ;
- au minimum 10 bandelettes d'autocontrôle de la glycémie ;
- 1 autopiqueur ;
- au minimum 10 lancettes pour autopiqueur, non réutilisables, stériles.
Dépend du produit. Voir fiche fabricant.
La prise en charge est assurée pour les indications et modalités suivantes :
– chez le patient diabétique de type 1 : au moins 4 ASG/jour;
– chez la femme ayant un diabète gestationnel : au moins 4 ASG/jour;
– chez certains diabétiques de type 2 définis ci-dessous :
*les patients insulinotraités : +si l'insulinothérapie comprend plus d'une injection d'insuline par jour : au moins 4 ASG/jour; +si l'insulinothérapie comprend une seule injection d'insuline par jour : 2 à 4 ASG/jour;
*les patients chez qui l'insuline est envisagée à court ou moyen terme et avant sa mise en route : 2 à 4 ASG/jou;
*les patients traités par insulinosécréteurs afin de rechercher ou confirmer une hypoglycémie et d'adapter si besoin la posologie de ces médicaments : 2 ASG/semaine à 2 ASG/jour;
– les patients pour lesquels il est recherché une amélioration de l'équilibre glycémique lorsque l'objectif n'est pas atteint, comme instrument d'éducation permettant d'apprécier l'effet de l'activité physique, de l'alimentation et du traitement : 2 ASG/semaine à 2 ASG/jour.
La prise en charge de l'ASG chez les diabétiques de type 2 ne doit donc pas être systématique. Elle doit s'inscrire dans une démarche bien construite où l'éducation du patient est importante. Lors de la prescription, il est indispensable d'expliquer au patient et d'organiser avec lui cette autosurveillance avec la détermination des horaires, de la fréquence, des objectifs et des décisions à prendre en fonction des résultats.
AU PREALABLE
- Si le patient a des difficultés à avoir une goutte de sang, laver éventuellement les mains à l 'eau tiède pour faciliter l 'afflux sanguin et masser le doigt à piquer de la paume vers l'extrémité
- Avoir les mains propres et sèches
PREPARATION DE L'AUTOPIQUEUR
- Régler la profondeur de l 'autopiqueur du minimum au maximum
- Bien appuyer sur l 'autopiqueur lors du prélèvement
- Changer SYSTEMATIQUEMENT la lancette à chaque prélèvement
ZONE DE PRELEVEMENT
- Pas d'alcool sur le site de prélèvement
- Piquer sur les côtés du doigt (pas sur la pulpe)
- Choisir de préférence les 3 derniers doigts du majeur à l 'auriculaire (pour une question de sensibilité)
POUR LES SITES ALTERNATIFS (base du pouce/auriculaire, bras, avant-bras, cuisse ou mollet)
- utilisation d'une embase transparente
- à jeun, avant le repas, ou alors plus de 2h après un repas ou une injection d'insuline ou une activité sportive
- choix d' un lecteur requérant une petite quantité de sang
A chaque patient, un lecteur adapté ! Prenez en compte les éléments suivants : le patient a-t-il du mal à avoir une goutte de sang ? A-t-il des problèmes de vue ? Des difficultés à attraper la bandelette ou la lancette ? Souhaitez-vous suivre ses glycémies via un logiciel ?
Les prises en charge des systèmes d'autosurveillance de la glycémie (couples lecteur/réactifs) doivent être conformes à la norme NF EN ISO 15197, relative aux systèmes d'autosurveillance de la glycémie destinés à la prise en charge du diabète sucré.
La prise en charge est assurée pour :
- une attribution tous les 4 ans chez l'adulte ;
- deux attributions tous les 4 ans chez l'enfant de moins de 18 ans.
Lorsque le produit est inscrit à la LPPR (liste des produits et prestations remboursables) et que le patient bénéficie d'une mutuelle ou est pris en charge à 100 %, on observe généralement un remboursement intégral.
Lorsqu'un patient se plaint d'avoir mal aux doigts lorsqu'il se pique :
- vérifier qu'il change sa lancette à chaque prélèvement,
- vérifier que son autopiqueur est réglé sur la bonne profondeur (pas trop profond si cela n'est pas nécessaire),
- vérifier que son autopiqueur n'a pas plus d'un an (délai de renouvellement),
- vérifier qu'il ne se pique pas sur la pulpe du doigt,
- si tous ces éléments sont validés, orienter le patient vers un lecteur ne requérant que peu de sang et conseiller une lancette plus fine (attention la gauge sera plus importante car elle est inversement proportionelle au diamètre de la lancette)