La protection anatomique est une protection type grande serviette hygiénique qui doit être maintenue par un slip filet ou par une grande culotte ne serrant pas trop le patient pour augmenter un maximum le confort et éviter la macération.
Il existe des modèles spécifiques aux femmes, aux hommes ou unisexes.
En l'absence de prise en charge par la Sécurité Sociale, certaines aides peuvent permettre un remboursement partiel ou total du matériel médical (APA, PCH, mutuelles, caisses de retraite…).
Pour la protection anatomique, les critères de choix sont les suivants :
- le niveau d'absorption en fonction du volume d'urine émise ;
- le modèle : femme, homme, unisexe ;
- la présence ou non d'un témoin d'humidité :
* si le témoin d'humidité disparaît totalement, le patient doit changer plus souvent son change anatomique,
* si le témoin d'humidité disparaît très peu , le patient doit utiliser un change anatomique d'absorption inférieure ;
- la présence ou non de barrières anti-fuites : ce sont des barrières hydrophobes pour retenir le liquide à l'intérieur du change ;
- pochettes individuelles ou non ;
- l'anti-odeur : certaines protections contiennent des capteurs qui limitent les odeurs.
Les protections anatomiques se posent directement dans le slip ou une culotte traditionnelle, ou dans un slip filet.
Les protections anatomiques ne doivent ni être pliés ni être complétés par des bandes traversables (cela réduit l'effet des barrières anti-fuites et augmentent la macération).
Il faut vérifier l'absorption avec le témoin d'humidité.
Les changes anatomiques sont indiqués pour les personnes mobiles ayant une incontinence d'effort ou une instabilité vésicale.
Stocker les paquets de protection dans un endroit à l'abri de l'humidité.
Les changes anatomiques pour fuites modérées ou importantes sont indiqués pour des personnes mobiles.
Il est primordial d'encourager la mobilité même en l'absence de continence.
De 0.30 € à 0.60 € selon le niveau d'absorption.
L'incontinence est la perte involontaire d'urine ou de selles.
On distingue trois grands types d'incontinence :
- l'incontinence avec mictions impérieuses : elle résulte d 'une instabilité vésicale.
La vessie pendant son remplissage se contracte involontairement de façon inattendue et inappropriée (vessie irritable). La fuite urinaire, souvent abondante, est précédée d 'un besoin impérieux d 'uriner. Il existe souvent une pollakiurie (émission fréquente de petites quantités d 'urine).
Le besoin est ressenti très fréquemment au cours de la journée mais les mictions se font sans difficultés.
- l 'incontinence par regorgement (rétention chronique des urines) : la vessie se vide très incomplètement.
Le résidu post-mictionnel est donc très important. Non vidée, la vessie se trouve trop rapidement pleine et l 'excédent d 'urine s 'écoule à l 'extérieur. Les mictions sont difficiles (dysurie) : nécessité de « pousser » pour uriner.
- l'incontinence par insuffisance sphinctérienne : appelée également incontinence d 'effort.
Les fuites sont souvent moindres et arrivent lors d 'un effort particulier : toux, soulèvement d 'un poids, jogging… Surtout les femmes en sont atteintes (distance très courte entre la vessie et le méat urinaire).
Il existe l 'incontinence mixte : l 'instabilité vésicale et l 'insuffisance sphinctérienne. Il s 'agit de 30 à 40 % d 'incontinents.
L 'incontinence touche 5% de la population, 30% des femmes entre 25 et 65 ans et le tiers de la population des plus de 60 ans.
50% des femmes sont sujettes à la faiblesse urinaire lors d 'un effort et 30% des femmes venant d 'accoucher.
